Quelles nouvelles mobilités à horizon 2025-2030 ?
Le #CES de Las Vegas qui s’achève consacre la grande convergence entre la mobilité automobile, les logiciels autorisant des espaces d’offres personnalisées (navigation, divertissements, e-commerce) au sein des véhicules, et l’autonomie de ces mêmes véhicules. L’officialisation du partenariat entre Stellantis et Amazon en témoigne, ainsi que les projets entre Renault Group et Google (« My Link »). Pour paraphraser Carlos #Tavares, voici l’âge de la « tech automobile » en autonomie.
Dans le futur de Las Vegas, la transition énergétique a déjà eu lieu : le « zéro émission », l’hybride ou le tout électrique sont universels.
Pourtant, aujourd’hui pour la France à horizon 2025, les sujets du débat public portent moins sur la tech en automobile autonome, que sur le passage du moteur thermique à l’électrique, avec la mémoire encore très présente du mouvement des Gilets jaunes. La nouvelle livraison, diffusée aujourd’hui, du baromètre #France2025 Viavoice pour Generali et Radio Classique avec le soutien du Global Center for the Future, en révèle des enseignements majeurs.
Certes, la dynamique est enclenchée :
▶️ L’Accord de Paris engage la France à réduire ses émissions de CO2 de 40 % d’ici 2030, et les transports génèrent un tiers des émissions ;
▶️ Les ventes de véhicules hybrides ou électriques atteignent 27 % ;
▶️ La majorité des Français (59 %) estiment que les choses doivent changer d’ici 2025 en matière de mobilités.
Pourtant, trois enjeux prévalent :
▶️ La diversité des priorités : pour l’avenir, la question des émissions de CO2 (42 %) est concurrencée dans les priorités avec celle du prix des transports (50 %), celles des fractures territoriales (35 %) et de la sécurité (34 %) ;
▶️ L’attachement au respect des libertés individuelles : « pour la France en 2025, afin de lutter contre le dérèglement climatique », 41 % des Français (contre 44 %) estiment préférable de « ne pas généraliser les moyens de transports propres et laisser une part de liberté aux gens » ;
▶️ Le traumatisme de la mémoire du mouvement des Gilets jaunes : seuls 27 % des Français aspirent à une réédition de la « taxe carbone ».
Quoi qu’il en soit, l’avenir demeure à la voiture individuelle : 81 % des Français estiment qu’ils ne pourraient pas s’en passer d’ici 2025. Ainsi le CES de Las Vegas n’a pas tort : autour de ce véhicule personnel préservé, la tech et l’autonomie sont probablement l’avenir de la mobilité. Il reste – « simplement » – à franchir l’étape de la transition énergétique, et elle constitue la première source de tensions dans une France fracturée. Liberté, pragmatisme et modes de vie seront aussi des vecteurs de cette transition.
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