Horizon - Workrooms

Connaissez-vous le « Métaverse » ? Il serait probablement faux de le réduire à un gadget, à un prolongement des jeux actuels.
Il s’agit de l’une des plus grandes (et trop méconnues) révolutions en cours, non seulement en termes de vies quotidiennes, économiques et de business pour les années qui viennent, mais surtout, à mon sens, de résonance avec les grandes tendances de société.
Le « Métaverse » ? C’est votre entrée dans Internet, la grande fusion du virtuel et du réel, dont les réalités augmentées et virtuelles actuelles ne constituent que l’embryon. Grâce à des lunettes ou un casque, vous pénétrez dans des lieux en 3D, vous vivez des expériences sensorielles, et vous interagissez avec d’autres. Pour les réunions de travail, Facebook a lancé Horizon Workrooms.
Aujourd’hui, c’est l’interview de Mark Zuckerberg publiée en juillet dans The Verge (https://lnkd.in/dFvPc-Dq) qui fait l’événement. Très remarquée par les professionnels, par les spécialistes et par les amateurs, cette interview n’a pourtant pas eu le retentissement qu’elle mérite auprès du grand public.
Le Métaverse peut se déployer dans toutes nos activités quotidiennes, et les avatars peuvent devenir acheteurs, et pourquoi pas vendeurs…. Ici le Métaverse devient vertigineux. Infinité d’acteurs économiques à partir d’une même personne, démultiplication des activités… Mais également multiplicité (inépuisable…) des expériences, des identités, des moments de vie. Par le Métaverse, chacun accède à des mondes divers et infinis.
Et la promesse est sans précédent. Car le Métaverse, loin d’être réductible à un gadget pour le 21ème siècle, est l’illustration d’aspirations sociétales et humaines fondamentales : le désir profond de démultiplier sa vie. Pas uniquement pour des raisons ludiques ou de découvertes, mais pour des raisons existentielles. Parce que la finitude de nos vies, sans précédent dans l’Histoire, appelle pour beaucoup à des projections multiples, sinon éternelles. Une réponse à une ambition démiurgique en quelque sorte, dont la réalisation pourra devenir à la portée du grand nombre.
Au 20ème siècle – c’était il y a une éternité – Fernando Pessoa multipliait ses identités par ses livres, comme Romain Gary à sa manière. Ce que la littérature d’hier a esquissé, le Métaverse de demain le fera prospérer.
Le Métaverse, c’est aussi un risque majeur : celui de voir s’accélérer la fragmentation des mondes, de prolonger et d’amplifier dans ces nouveaux territoires hybrides les silos, les diffractions qui prévalent déjà dans le monde réel et sur les réseaux sociaux. Le Métaverse, univers infiniment multiple de demain, appelle aussi à la création de liens nouveaux.
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